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Vers un Avenir Durable : Innovations et Défis pour l'Industrie du Bois au Québec

  • servicesforestiers5
  • 15 avr. 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 avr.

L'industrie du bois au Québec a évolué grâce à des politiques et lois clés visant à préserver nos forêts tout en répondant à la demande mondiale croissante. Face aux défis climatiques et économiques


Premièrement, avec la demande croissante en bois, l’industrie du bois fait face à un enjeu de production et d’optimisation de la chaine d’approvisionnement. Le manque de main-d’œuvre et la hausse des coûts de production complexifient les solutions potentielles. Des investissements devront être faits par le gouvernement et les entreprises afin que l’industrie du bois demeure capable de fournir la demande mondiale de bois d’œuvre. Pour y répondre, quelques acteurs importants de l’industrie ont déjà commencé à proposer et travaillé sur de nouvelles technologies innovantes qui ont un énorme potentiel d’efficacité de la production.

Usine traitant des produits du bois du québec.
Usine de Groupe Lebel à Saint-Michel-de-Squatec

Par exemple, Groupe Lebel a investi 8 millions de dollars dans une nouvelle technologie de mesurage et de classification du bois dans une de ses usines (Le Soleil, 2023). Cette technologie développée en Finlande améliorera la période de production de l’usine et le rendement matière afin que plus de bois soit produit plus rapidement. Dans le même ordre d’idée, FP innovation ont présenté dernièrement la foresterie 4.0, en lien avec 4e révolution industrielle. Ce type de foresterie vise à rendre « (…) les opérations forestières efficace, agile, durable et sécuritaire de la souche aux marchés en maximisant la valeur des produits du bois utilisés dans la vie de tous les jours » (Michaelsen, J., 2018). Il s’agit d’adapter les technologies de notre ère industrielle dans la foresterie.

Affiche montrant un graphique avec des données sur la forêt québecoise.
La foresterie 4.0 par FP Innovation

L’adoption de nouvelles technologies comme la télécommunication entre la machinerie et les gestionnaires, la réalité augmentée, l’internet des objets, les camions autonomes sur les routes forestières et l’intelligence artificielle pour aurait de grands avantages. Elle permettrait entre autres de réduire les déplacements sur le terrain, améliorer l’efficacité des opérations et réduire la charge mentale des travailleurs en supprimant les tâches répétitives (Mercier, G., 2018).


Deuxièmement, avec un paysage économique en transition vers un modèle plus durable et équitable, l’industrie du bois fait partie des secteurs clefs à réinventer. Pour demeurer compétitive et attrayante, l’exploitation forestière devra pencher plus vers une économie circulaire et garantir une saine gestion de la forêt et du marché, en maximisant l’utilisation des matériaux ligneux. Pour ce faire, la récupération du bois pourrait être une avenue intéressante. Cela se voit déjà en Allemagne, où Pfleiderer utilise du bois recyclé afin de limiter au maximum le gaspillage de la ressource (Pfleiderer, 2024). Le bois recyclé est utilisé pour faire des panneaux en lamellé-collé qui ont la même qualité que ceux faits avec du bois de première utilisation. De cette manière, les matériaux ligneux sont utilisés à leur plein potentiel et une quantité moins grande de bois est nécessaire pour répondre à la consommation. Cela signifie donc une industrie plus durable et plus attrayante pour une grande partie de la population.

Le développement de nouveaux produits du bois permettrait aussi de maximiser la ressource. Par exemple, plusieurs chercheurs dans différentes universités font de la recherche sur le développement de nouveaux produits du bois comme les composites en bois-plastique, les composites à haute densité, les biocarburants et produits solvants ainsi que l’amélioration de la biohuile (Descôteaux, J., 2017). Ces produits pourraient permettre respectivement de diminuer l’utilisation du plastique, de créer des tuyaux de canalisation à base de bois, de faire des biocarburants pour l'aviation et de remplacer l’utilisation de l’énergie fossile.

 

Image de la fôret québecoise.

En conclusion, l'industrie du bois au Québec se trouve à un tournant crucial de son évolution, confrontée à des défis difficiles et à des opportunités prometteuses. Pour prospérer dans un paysage économique en transition et répondre à la demande croissante en bois, l’industrie devra investir dans l'innovation technologique, l'adoption de pratiques circulaires et durables, ainsi que le développement de nouveaux produits. En investissant dans ces domaines, l'industrie du bois peut non seulement renforcer sa position sur le marché mondial, mais aussi jouer un rôle de premier plan dans la transition vers une économie plus durable et résiliente. La collaboration entre les acteurs de l'industrie, les gouvernements, les chercheurs et les communautés locales sera essentielle pour façonner un avenir où la foresterie québécoise est synonyme de prospérité, d'innovation et de durabilité. Pour finir, peut-être qu’en appliquant ces arguments, l’industrie du bois deviendra plus prospère que des secteurs implantés depuis longtemps dans l’économie, comme l’énergie fossile. Une question persiste tout de même : dans un moment d’austérité comme aujourd’hui, est-ce que les entreprises et gouvernements sont prêts à investir pour une industrie à cette image ?


Bibliographie 

Descôteaux, J. (2017). Les nouveaux matériaux du bois. Opérations forestières. https://www.operationsforestieres.ca/les-nouveaux-materiaux-du-bois-2263/

Mercier, J., (2018). Vers une révolution forestière : la foresterie 4.0. Opérations forestières. https://www.operationsforestieres.ca/foresterie-40-vers-une-revolution-forestiere-2759/

Pfleiderer, (2024). Matériaux durables. Récupéré de https://www.pfleiderer.com/fr-fr/sustainability/materials

 

 
 
 

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